Le terme “éco-conception” est de plus en plus utilisé. Aujourd’hui, cette pratique se développe avec la conscience écologique des entreprises, et c’est une bonne chose parce que notre planète en a besoin. Chez Horïzons, l'éco-conception est au cœur de notre démarche, et nous nous appliquons tous les jours pour respecter cette valeur forte. Alors, qu’est-ce que l’éco-conception chez Horïzons ?
La définition officielle de l’ADEME, Agence de l'Environnement et de la Maîtrise des Énergies, est la suivante : « C’est une démarche préventive et innovante qui permet de réduire les impacts négatifs du produit, service ou bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble de son cycle de vie, tout en conservant ses qualités d’usage. »
Selon la norme ISO 14006:2020, qui propose les lignes directrices pour aider les organismes à intégrer l’éco-conception, elle est définie comme suit : une approche méthodique, qui prend en considération les aspects environnementaux du processus de conception et développement dans le but de réduire les impacts environnementaux négatifs tout au long du cycle de vie d’un produit.
En cela, on répond à l’Objectif de Développement Durable numéro 13 : prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
En clair, il s’agit de prendre en compte dès la conception d’un produit l’entièreté de son cycle de vie et de faire en sorte qu’il respecte les principes du développement durable.
En effet, la philosophie de l’éco-conception, c’est de repenser un produit plutôt que de remplacer. On ne peut pas concevoir de la même manière un produit que l’on veut éco-responsable.
Pas question pour autant de négliger la partie innovation ! On cherche à répondre au mieux aux besoins du consommateur, tout en ayant le plus faible impact environnemental possible.
Le vocabulaire d’éco-conception est né dans les années 90, notamment en Europe du Nord. C’est une démarche qui est encore en évolution actuellement, tant elle fait sens et colle aux préoccupations environnementales actuelles.
D’ailleurs, de nombreux États ou collectivités imposent maintenant des critères environnementaux dans leurs appels d’offres : de quoi donner envie aux entreprises de s’y mettre. En Europe aussi, le droit de l’environnement commence à imposer ses standards.
L’éco-conception cherche à réduire l’impact environnemental d’un produit, qu’il soit physique ou digital. On va donc agir sur un grand nombre de paramètres :
Mais on ira aussi plus loin en tentant de prendre en compte des nuisances plus insidieuses : pollution sonore ou visuelle, pénibilité au travail et maladies professionnelles...
La motivation des entreprises est à interroger : si certaines sont bien impliquées pour de réelles raisons de pollution et de protection de l’environnement, gare au greenwashing ! D’autres y voient seulement un levier de rentabilité ou une garantie de sécurité juridique, quand ce n’est pas simplement pour conserver une meilleure image. Quelle que soit la motivation, plus le cycle de vie est pris en compte, mieux c’est… mais il faut tout de même s’assurer que l’entreprise va au bout de la démarche.
Souvent nommé par le sigle ACV, l’analyse du cycle de vie consiste à prendre en considération tous les aspects environnementaux d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa fin de vie, en passant par le transport et l’utilisation. Voyons comment l’éco-conception peut faire son œuvre pour optimiser chacune de ces étapes.
Dans ce domaine, l’éco-conception vise à choisir si possible des matériaux recyclés plutôt que de les prélever dans la nature. A minima, on utilisera des matériaux qui seront facilement recyclables et/ou réutilisables, voire compostables : les déchets des uns deviennent des ressources pour les autres. C’est la première étape d’une économie circulaire.
On favorise également la logique des circuits courts, et on privilégie une production locale. Lorsqu’on doit prendre des matériaux neufs, on est attentif aux essences ou matériaux disponibles dans la nature qui nous entoure.
Bien sûr, le plus gros de l’éco-conception se passe en amont de la fabrication. Il est ainsi selon nous plus profitable de repenser un produit depuis le début, plutôt que de simplement remplacer certains matériaux par d’autres plus écologiques. Généralement, cette méthode de remplacement reviendra au final plus cher que de repenser le produit en entier.
Si le produit est bien pensé, sa fabrication et sa durée de vie peuvent aussi être optimisées. Un produit éco-responsable, c’est un produit qui a une valeur fonctionnelle égale ou améliorée par rapport à sa version standard. Il peut même aller jusqu’à proposer de nouvelles habitudes de consommation.
L’ennemi de l’éco-conception à cette étape, c’est bien sûr l’obsolescence programmée. C’est pourquoi on fera aussi en sorte de fabriquer des produits réparables ou évolutifs.
Outre les matériaux, la fabrication est un processus qui peut parfois être long et contenir des étapes inutiles. L’éco-conception entre en jeu en améliorant la création du produit avant même qu’elle n'ait lieu. Elle permet également au designer de porter un regard différent sur les procédés de développement d’un produit.
La distribution concerne le transport du produit vers les lieux de vente; mais aussi celui des matières premières vers le lieu de fabrication.
Pour les biens physiques l’impact environnemental est influencé par les moyens de transports utilisés. Bien sûr, plus le produit est fabriqué localement, plus cet impact sera réduit de fait. Ensuite, il s’agit de privilégier des modes de transport doux et éco-respectueux.
Une attention particulière est aussi prêtée aux emballages : éliminer les plastiques superflus et ne garder que ce qui sert réellement à la protection du produit.
Pour les biens et services digitaux, cette partie traite de l’hébergement numérique d’un site internet par exemple, mais aussi de tous les services ou produits digitaux. Ici aussi l’éco-conception permet de faire des choix plus conscients et de se tourner vers des hébergeurs plus verts.
Dans cette partie, le but est d’optimiser le produit pour que sa durée de vie soit maximale, tout en n’augmentant pas l’impact environnemental à la fabrication.
Pour cela, il est nécessaire d’analyser en amont le comportement du futur consommateur, afin de déterminer ses objectifs et usages pendant l’utilisation.
Plus le produit sera adapté, pratique, innovant et facile d’utilisation, plus sa durée de vie pourra être longue. Bien sûr, cela vaut aussi pour la qualité des matériaux choisis et leur adéquation avec l’usage qui en sera fait.
On sera aussi attentif à la consommation d’énergie du produit : un exemple, le mode veille qui peut engendrer un gaspillage peu perceptible.
La fin de vie est une étape souvent négligée dans la conception. Certains matériaux utilisés de nos jours ne sont pas recyclables, pas réparables ni réutilisables ou de mauvaise qualité. Il faut souvent employer des méthodes particulières pour détruire les matériaux ou simplement les rendre moins dangereux.
Aussi bien pour les produits physiques que numériques, l’éco-conception va prendre en compte cette fin de vie pour s’assurer de réduire au maximum l’impact environnemental jusqu’à cette dernière étape.
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L’éco-conception est avant tout un mode de réflexion en perpétuelle évolution, pour le bien de tous.
Nous avons la chance de faire partie d’un écosystème “à mission”. Par exemple, Mobil Wood a contruit sur le site Ulterïa une usine en cradle-to-cradle : un concept d’éthique environnementale de la production industrielle sur lequel nous reviendrons prochainement.
Nous cultivons donc une envie d’être innovants sur l’éco-conception. Nous avons d’ailleurs mis en place des formations qui concernent l’éco-conception pour que cette approche devienne la norme.