Horïzons, c’est certes un nom assez récent, mais c’est aussi une histoire bien plus longue. Cette histoire, nous en sommes fiers car elle représente des années de savoir-faire et d’expertise sur les sujets de l’agencement, de l’éco-conception et de l’éco-responsabilité. Horïzons, c’est aussi le fruit d’un écosystème, d’une structure particulière qui, au fil des années, s’est penchée sur les questions de gouvernance, de fertilisation croisée des activités, d’ancrage territorial, de développement durable... à une époque où ces sujets n’étaient pas encore “à la mode”.
Nous sommes dans les années 60 à Cravant, charmant village de l’Yonne. Jean-Pierre Franck crée une scierie spécialisée dans l’emballage de fruits et légumes. En 1991, c’est son fils Jérôme qui reprend l’entreprise, la nomme Mobil Wood, et stoppe la production de cagettes. Il commence alors à faire de l’agencement de magasins et les premières trémies pour la vente en vrac sont commercialisées. Dès 94, le choix du bois massif est fait pour des raisons du durabilité.
La suite de l’histoire se tient en 2006. Deux jeunes amis entrepreneurs, Sébastien Becker et Alexis Nollet, s’associent pour reprendre Mobil Wood. Le duo repositionne l’entreprise sur un marché vertueux, engagé, amené à se développer : celui de la bio, en commençant à proposer du mobilier destiné aux magasins vrac et bio.
Pour étendre sa gamme et ses propositions, Mobil Wood intègre à ses côtés deux autres menuiseries : Bio Création Bois en 2014 et Azélan en 2015.
Bio Création Bois pratique la menuiserie de manière très artisanale, privilégiant la noblesse du métier et proposant du mobilier haut de gamme. Agencements d’espace et aménagements sur-mesure, tout est imaginé, préparé et peaufiné dans l’atelier de Saint-Nicolas-de-Redon, en Loire-Atlantique.
Azélan a la connaissance et l’expertise pour le mobilier extérieur, atout supplémentaire pour l’écosystème en gestation. Menuisiers et charpentiers s’affairent pour concevoir des espaces de vente et des lieux de vie dans leur usine de Bergerac, en Dordogne.
Ces nouveaux partenariats permettent d’intégrer de nouveaux métiers et ainsi de créer, déjà, un écosystème autour du bois. L’expertise de Bio Création Bois dans le monde du vrac apporte aussi un nouvel axe de développement, et Azélan apporte une vision plus élaborée de la réduction des déchets du bois. L’engagement du groupement d’entreprises grandit…
En 2015, une proposition va tout changer : un groupe américain offre de racheter l’ensemble.
Grande réflexion pour nos 2 acolytes... Quels sont nos objectifs ? Quelle pérennité voulons-nous pour notre travail ? Voulons-nous simplement AVOIR une entreprise, ou voulons-nous FAIRE quelque chose avec cette entreprise ?
On imagine que vous vous doutez de la réponse, sinon l'histoire d’Horïzons n’aurait pas lieu d’être, et nous ne serions pas là pour la raconter...
Alexis et Sébastien décident donc d’imaginer un projet plus large et porteur de sens. Ils choisissent, pour répondre aux grandes ambitions de l’entreprise, de fonder un écosystème “créateur de valeurs pour l’Homme et le vivant”, baptisé Ulterïa. Ainsi, une entreprise ne sera plus seule, mais toujours entourée et soutenue par un écosystème économique. En cas de période difficile, elle saura alors se remettre en question, s’adapter et se transformer pour continuer à vivre.
Quelles sont les valeurs qui vont être portées par cet écosystème naissant ? Elles se définissent sous deux grands axes :
L’écosystème attache une grande importance à tenir une politique vertueuse et durable autour du bois. Le sourcing du bois est une priorité : ainsi, les bois utilisés sont labellisés et dans la mesure du possible français. Des programmes sont engagés pour compenser l’utilisation du bois, notamment par la reforestation.
Bref, l’écoconception devient déjà la ligne de conduite de tout l’écosystème.
Le recyclage des déchets du bois est aussi un axe de travail important. Les menuiseries s’emploient à recycler, non seulement les déchets mais aussi le mobilier. Des programmes de récupération sont ainsi à l’œuvre auprès des magasins.
Cet axe environnemental trouvera son apogée dans la construction de la nouvelle usine quelques années plus tard... Un peu de patience, on y vient !
L’écosystème assume pleinement d’être implantés dans des territoires dits “isolés”. Pire, l’Yonne se situe dans la “diagonale du vide”... mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à y faire, bien au contraire ! Saint-Bris-le-Vineux par exemple, où est aujourd’hui implanté Ulterïa, compte 1054 habitants. Il y a chez Ulterïa une vraie volonté de rester dans ces territoires en demande d’activité économique, alors que l’installation pourrait être plus aisée dans des villes.
Est-ce que la proximité d’entités aux buts et aux modèles différents peut leur être bénéfique ? Peut-on apprendre et entreprendre au même endroit ? Chez Ulterïa, on répond clairement oui : chacune peut s’inspirer de l’autre pour aller ensemble vers plus de conscience (écologique, sociale, économique…). Par exemple, avoir une chèvrerie près d’une école, c’est éveiller les enfants à des valeurs fortes du point de vue alimentaire ou animal. Et la pédagogie ne s’arrête pas là : l’existence d’un centre de formation permettrait à Ulterïa de rester toujours en réflexion et en éveil, de rechercher toujours plus de cohérence avec ses valeurs. Tiens tiens...
C’est donc avec ces préoccupations en ligne de mire que l’écosystème grandit, explorant tant les modèles de gouvernance que les domaines d’activités.
Fort de ses tests de management et autres expériences appliquées dans l’écosystème naissant, l’écosystème décide d’en faire profiter d’autres entreprises.
C’est ainsi qu’un pôle de formation prend vie, permettant d’aider les organisations à trouver un mode de fonctionnement plus adapté et plus vertueux.
Pour aller encore plus loin dans la démarche, il était naturel de se diriger également vers le domaine de l’éducation. C’est chose faite avec la création d’une école Montessori en 2017, afin d’inculquer ses valeurs aux Hommes de demain. Une éducation plus vertueuse, plus liée au respect de l’Homme et de l’environnement. Et oui, l’écosystème met en application ces valeurs qui le guident.
Dans le même temps côté entreprise, l’écosystème se spécialise encore davantage dans le vrac, à destination des épiceries spécialisées, mais aussi aux magasins de grande et moyenne distribution.
Un véritable travail est engagé, aussi bien autour des contenus que des contenants.
L’écosystème se dote d’un pôle innovation qui développe des solutions et des nouvelles technologies pour le vrac, tentant de trouver des alternatives au tout plastique.
Associé aux compétences d’agencement des menuiseries, ce pôle permet à tout l’écosystème d’œuvrer pour la démocratisation du vrac et de concevoir des aménagements de magasins en répondant aux besoins spécifiques de la vente en vrac, notamment en matière d’hygiène.
Avec ce foisonnement d’idées, d’initiatives, et parce que tout est lié, l’écosystème commençait à être difficile à expliquer et à comprendre. Alors nous avons choisi de simplifier.
En 2024, l’écosystème change sa structure. Ulterïa devient le lieu de tous les possibles : un éco-campus à Saint-Bris-le-Vineux, où l’on retrouve 3 colocataires.
Voilà, c’est ça l’éco-campus Ulterïa : un lieu réunissant des entités aux profils et aux modèles économiques très différents. Des entreprises industrielles, mais aussi de service, une association (l’école), une exploitation agricole, un centre de formation… et sûrement d’autres à venir.
Là aussi, il s’agit d’une belle mise en action des valeurs affichées. Un pôle comme celui de Saint-Bris avec une entreprise industrielle, un centre de formation, une chèvrerie (qui vend et fabrique des produits à base de lait de chèvre, organise des after works, et vend aussi des produits de la région), et une école Montessori, c’est une belle façon de faire vivre un village et de dynamiser les territoires ruraux.
Vous l’avez compris, nous avons été des pionniers notamment dans le domaine du vrac, mais notre expérience ne s’arrête pas là. Nous pensons que passer à l’agencement et au mobilier éco-responsable est aujourd’hui une nécessité pour tous afin de réinscrire nos activités à l’intérieur des limites planétaires. C’est pourquoi nous faisons maintenant profiter de notre expérience à tous et ne réservons plus ce savoir-faire éco-responsable au seul milieu du vrac.
Notre ambition : agencer et équiper des espaces où
sont en adéquation.
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Vous le voyez, Horïzons c’est un véritable concentré de savoir-faire, de réflexions environnementales et sociétales, d’expérimentations, d’innovations... Toutes ces années passées à tester et éprouver de nouvelles méthodes nous permettent de proposer aujourd’hui une vision complète de l’éco-conception, pour proposer des agencements éco-responsables, mais aussi avec une dimension supplémentaire : celle du bien-être au travail.
Alors... longue vie à Horïzons, ainsi qu’aux femmes et aux hommes qui la font vivre !
